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Côte à côte

19 apr. 2018 toegevoegd


Marcher côte à côte

S'épauler, s'entraider

Sentir monter la joie

Sautiller

Poussés par le vent

S'émerveiller 

Et sourire

Au bonheur de vivre


© Au fil des jours Zoé Valy

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Un enfant

16 apr. 2018 toegevoegd



Un enfant,

Ça vous décroche un rêve

Ça le porte à ses lèvres

Et ça part en chantant

Un enfant,

Avec un peu de chance

Ça entend le silence

Et ça pleure des diamants

Et ça rit à n'en savoir que faire

Et ça pleure en nous voyant pleurer

Ça s'endort de l'or sous les paupières

Et ça dort pour mieux nous faire rêver


Un enfant,

Ça écoute le merle

Qui dépose ses perles

Sur la portée du vent

Un enfant,

C'est le dernier poète

D'un monde qui s'entête

A vouloir devenir grand

Et ça demande si les nuages ont des ailes

Et ça s'inquiète d'une neige tombée

Et ça s’endort, de l’or sous les paupières

Et ça se doute qu'il n'y a plus de fées


Mais un enfant

Et nous fuyons l'enfance

Un enfant

Et nous voilà passants

Un enfant

Et nous voilà patience

Un enfant

Et nous voilà passés.

 

© Jacques Brel

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Matin d'automne

6 mrt. 2018 toegevoegd

Matin d'automne 

Au ciel sombre

A l'herbe humide

Ta fraîcheur

Anime le corps

Vivifie l'esprit

Inspire l'âme

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Le tombereau de mon enfance

1 feb. 2018 toegevoegd

Je devais avoir une dizaine d’années, peut-être moins. J’avais une grand-mère, un grand-père, un oncle et sa famille. Les vacances d’été interminables à cette époque m’amenaient à passer de merveilleux instants à la ferme. 

On se levait le matin heureux de vivre. J’avalais une grosse tartine au beurre avec un bon café. Confortablement installée à l’arrière du Solex de grand-père nous partions à la ferme de mon oncle. Ma journée coulait dans le partage des tâches. Il y avait mes cousins et cousines plus jeunes, les vaches à appeler « venez, venez ! », participer à la traite sur le petit tabouret très bas les mamelles serrées dans mes petites mains, le dîner à préparer, la vaisselle à faire à la main, nourrir les poules, préparer le goûter, un gros paquet de tartines beurrées et un bon café. Mais aussi les jeux de cache-cache dans les ballots et même qu’un jour on a tout fait tomber ! Ah ça aussi je m’en souviens. Pas contents les grands.

Les hommes très occupés par la moisson me hissaient bien souvent dans le tombereau vide tiré par des chevaux et nous partions aux champs. Inlassablement ils soulevaient de leurs quatre bras des ballots de paille que minutieusement j’alignais dans le tombereau pour éviter leur dégringolade au retour. Je me souviens du blé doré qui titillait mes narines, du soleil qui brûlait ma peau, de nous tous assis à même le sol dégustant notre goûter. Ils parlaient en « wallon » du travail, du temps, ils riaient, ils étaient heureux. Grand-père soucieux que je comprenne mélangeait avec affection le bon français et le wallon. Sa maladresse généreuse me fait encore sourire de tendresse.

Des secousses heureuses dans un tombereau, un travail sain, des papotés rigolotes, des bonheurs simples, mais intenses.

Quelques décennies plus tard, ils vivent encore et parfois ils réchauffent le corps, le cœur et l’âme. 

© Zoé Valy - La Vie au fil des jours 2018

 

 

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Le chemin d'un rêve

29 aug. 2017 toegevoegd

Il y a quelques années, je mettais fin à une carrière professionnelle bien remplie. L’occasion pour moi de m’occuper de mes rêves de jeunesse étouffés pour la bonne cause. J’ai donc envisagé de peindre ! J’ai pris quelques cours chez une amie, elle m’a donné les bases, je me suis renseignée sur le web, j’ai participé à des forums, des groupes... J’espérais pouvoir le faire tout simplement. De toile en toile, d’aquarelle en aquarelle, de pastel en pastel, de fusain en fusain... j’ai amélioré ma technique. Je n’ai pas cherché à trouver un style. Je sais juste que j’aime peindre ce qui est beau et lumière à mes yeux. Je puise mon inspiration dans la nature, dans mon environnement quotidien, dans mes centres d’intérêt. Tout ce qui embellit ma vie a une chance d’être immortalisé.  

Au début, je les posais dans mon salon, mon living, ma véranda ... ! J’attendais les réactions sans crainte. Je voulais m’évaluer. La famille fut donc mon premier grand juge impitoyable ! J’ai osé les réseaux sociaux toujours avec le même objectif : m’améliorer.

Aujourd’hui, j’accumule et la maison ne compte pas plus de pièces, ni de murs. 

Au hasard de mes rencontres, j’ai enregistré quelques réflexions  du style « Tu n’exposes pas ? Tu devrais !".  J’ai eu quelques occasions que j'ai volontairement évitées par manque de confiance. J’ai continué mon chemin et je me suis remise profondément en question. Tellement loin, que j’ai choisi un nom d’artiste qui serait le reflet de mon âme. Je suis donc devenue « Zoé Valy ». 

Voici quelque temps, j’ai rencontré une échevine lors de l’inauguration d’une « Boite à lire ». On a fait connaissance. Elle m’a dit apprécier ce que je peignais et qu’elle me contacterait. Elle a tenu sa parole et je suis invitée à exposer aux Journées du Patrimoine organisées les 9 et 10 septembre 2017 à L’Administration communale de Lens (Belgique), commune où je suis domiciliée. Ce sera donc ma première exposition.  Une motivation pour passer à l’encadrement et faire une mise à jour de mon site.

Je suis heureuse d’avoir rêvé dans ma jeunesse, d’avoir osé leur donner vie, d’avoir persévéré contre vents et marées et de constater qu’aujourd’hui ils ont réussi à prendre leur place dans la vie des plus sceptiques. Il faut dire que je les cachais bien ! 

 

Merci à vous.

 

© Zoé Valy 2017

 

 

 

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Un jour de pluie

14 aug. 2017 toegevoegd

 

 

 

Photo de l'oiseau prise quelques jours plus tard, le ciel est bleu et l'oiseau est toujours là ...

Un jour de pluie  ….

 

Un ciel gris blanc accueille mon réveil. Un jour de pluie s’annonce. C’est une bonne chose. Il est là posé sur sa branche. Deux ombres à contre-jour, un arbre et un oiseau. Je sirote mon petit café. Il balance la tête. Me dit-il « Bonjour » ? J’aime à le penser. Une vitre entre deux âmes. Un instant intense et pourtant quotidien. Des filaments d’eau rejoignent le ciel et la terre. C’est la pluie. Il s’envole. Il a raison, demain il sera là. Je boirai mon petit café et … on se retrouvera.

J’avais oublié que l’on court sous la pluie !

 

© Zoé Valy 2017

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La Cueillette de Guillaume Appolinaire

11 aug. 2017 toegevoegd

 

La cueillette

    Nous vînmes au jardin fleuri pour la cueillette.

    Belle, sais-tu combien de fleurs, de roses-thé,

    Roses pâles d'amour qui couronnent ta tête,

    S'effeuillent chaque été ?

 

    Leurs tiges vont plier au grand vent qui s'élève.

    Des pétales de rose ont chu dans le chemin.

    Ô Belle, cueille-les, puisque nos fleurs de rêve

    Se faneront demain !

 

    Mets-les dans une coupe et toutes portes doses,

    Alanguis et cruels, songeant aux jours défunts,

    Nous verrons l'agonie amoureuse des roses

    Aux râles de parfums.

 

    Le grand jardin est défleuri, mon égoïste,

    Les papillons de jour vers d'autres fleurs ont fui,

    Et seuls dorénavant viendront au jardin triste

    Les papillons de nuit.

 

    Et les fleurs vont mourir dans la chambre profane.

    Nos roses tour à tour effeuillent leur douleur.

    Belle, sanglote un peu... Chaque fleur qui se fane,

    C'est un amour qui meurt !

 

     Guillaume Appolinaire (1880 - 1918)

 

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La beauté de la vie

6 aug. 2017 toegevoegd

La beauté de la vie,

Vivre chaque instant,

Accepter ce qui vient,

Sourire à chacun,

Vivre avec soi et ses rêves,

Partager par amour 

Et dans la nature se ressourcer.

© Zoé Valy 2017

 

 

 

 

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Dernières Nouvelles

12 apr. 2017 toegevoegd

Quoi de neuf ? Utilisez cet espace pour communiquer avec votre public et ceux qui vous suivent à propos de votre travail actuel, vos événements, vos projets, vos idées. Votre blog est une page de texte libre: vous pouvez tout aussi bien écrire sur votre humeur ou tout ce que vous aimez !

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L'enfant c'est sacré

28 mrt. 2017 toegevoegd

L’enfant, 

C’est « sacré ».

 

Un enfant est conçu. Il n’a rien demandé. On lui offre « sa » vie.  

Il grandit dans le sein de sa maman. Ils ne font qu’un. Ils sont heureux.

Le jour vient où à l’étroit, il réclame son indépendance. Il frappe à la petite porte. 

Il naît. La vie coule dans ses veines et il le crie bien fort. 

 

La famille l’admire, le cajole, le nourrit.

Il est pur et beau, curieux et audacieux, sensible et attendrissant.

Il est certain d’être aimé, il est confiant.

Il est heureux.

 

Il écoute, il imite, il absorbe, il grandit.

À l’adolescence, il s’interroge ou pas.

Il est formaté ou il veut sauver l’enfant.

Il suit le troupeau ou rêve d’indépendance.

 

Adulte, il sait.

Il continuera à se conformer ou il résistera,

Il sera accepté ou incompris,

Il sera porté ou chutera et se relèvera.

 

À l’automne de sa vie, il est convaincu.

 

Je « pense » avoir réussi ma vie

J’ai fait ce que je devais.

Je suis admiré et respectable,

Je possède, je contrôle.

 

J’ai réussi ma vie, 

J’ai résisté, j’ai déçu, j’ai eu mal, 

Je ne fais pas l’unanimité et j’en souris,

Le regard m’importe peu, je suis. 

 

Et il part…

Frustré de quitter ses acquis,

Triste d’avoir lésé l’enfant,

Serein de rêver encore,

Heureux d’avoir vécu.

 

Zoé Valy © 2017

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